D’après une étude publiée dans Nature, peu importe nos décisions, il n’existe déjà plus aucun espoir pour sauver les glaces de la mer arctique qui se raréfient chaque année au mois de septembre. Ce phénomène devrait s’enclencher dès 2030, soit 10 ans avant les prévisions du GIEC et ce ne sera pas sans conséquence.
Tandis que la plupart des gouvernements mondiaux restent figés dans l’inaction, les dégâts provoqués par le dérèglement climatique ne cessent de s’amplifier. Et une fois encore, la réalité semble pire que les prédictions.
Un processus inéluctable
C’est durant le mois de septembre que la banquise arctique devrait disparaître lors de la prochaine décennie. C’est en effet déjà à cette période que la glace se raréfie le plus dans l’année. Aujourd’hui, elle représente une surface de 14 millions de km², demain, il en restera moins d’un million pendant ce moment de l’année.
C’est l’information la plus importante que vous lirez aujourd’hui : la glace de mer en Arctique disparaît 10 ans plus tôt que ce qu’avait prévu le Giec, et il est trop tard pour la sauver.
Cela aura de grosses répercussions sur nos vies, voilà pourquoi.
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— Salomé Saqué (@salomesaque) June 7, 2023
D’après les scientifiques, ce phénomène est, sans aucun doute, dû, dans son immense majorité, à la production de gaz à effet de serre entraînée par l’activité humaine. Mais le pire de tout réside dans le fait que le processus est désormais inéluctable. Même dans les modèles les plus optimistes, notre espèce a emprunté une trop mauvaise pente pour pouvoir redresser la barre avant d’éviter la catastrophe.
Des conséquences désastreuses
Il s’agit d’un véritable cataclysme. En effet, cette glace joue un rôle essentiel dans la régulation du climat mondial. Et sa disparition va inévitablement entraîner des évènements météorologiques extrêmes sur le reste du globe. On pense par exemple à des canicules, des tempêtes, des inondations ou bien encore à des incendies à répétition. Sur place, c’est également l’habitat de la faune qui va drastiquement se réduire.
Même s’il devrait s’agir au départ d’un phénomène exceptionnel, il y a fort à parier que cette fonte annuelle devienne rapidement une norme. D’abord parce que la trajectoire suivie par l’humanité ne semble pas dévier d’un iota, mais aussi parce que tout indique que cette tragédie déclenchera un véritable effet boule de neige.
Catastrophes en cascade
En tout état de cause, c’est même un cercle vicieux qui pourrait débuter. La glace disparue ne sera en effet plus là pour renvoyer les rayons du soleil, ce qui augmentera encore la température locale et pourra faire fondre les glaciers et la calotte glacière, mais aussi le pergélisol.
En bout de course, on assistera alors à l’élévation du niveau de la mer, la multiplication des catastrophes environnementales, la fragilisation des nos écosystèmes, ainsi que la potentielle apparition de nouvelles pandémies.
Et dans sa folie, au lieu de faire machine arrière, l’être humain pourrait même être tenté de profiter de la situation pour exploiter une « opportunité économique » émergente, celle de l’ouverture de nouvelles voies navigables.
Réagir au plus vite
Même si un processus de changement profond est inéluctable et qu’il aura sans aucun doute des conséquences désastreuses auxquelles il faudra s’adapter, l’heure n’est pour autant pas venue pour le dépit et la résignation.
Si l’avenir semble aujourd’hui entre les mains de pouvoirs publics inconscients, il n’est pas encore trop tard pour les peuples du monde entier de reprendre le contrôle de leur destin en balayant ces gouvernements irresponsables. Il devient chaque minute un peu plus urgent d’intervenir, sans quoi nous n’aurons sans doute bientôt même plus le loisir de pouvoir débattre de la question.
– Simon Verdière
Photo de couverture de Hans-Jurgen Mager sur Unsplash
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