Moi, citoyenn·e entré·e en résistance civile non violente, prend la parole aujourd’hui, en ce 18 juin 2023 et en m’inspirant des mots utilisés par le Général de Gaulle, il y 83 ans afin de lancer un appel à rejoindre le combat vital que nous devons collectivement mener.
Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête de nos gouvernements, des Grands Groupes et des Industries, ont formé un système mortifère. Ce système, alimenté par les lobbies industriels et financiers, les actionnaires et les banques, accepte la disparition de la biodiversité, le dérèglement climatique et abandonne le combat pour la préservation de notre environnement et pour notre propre survie.
Certes, nous avons été, nous sommes submergé·e·s par la force médiatique, économique et politique de l’ennemi.
Infiniment plus que le nombre croissant d’êtres humains sur la planète, ce sont les sociétés aéronautiques, automobiles, pétrolières et bancaires qui font reculer le combat contre l’utilisation des énergies fossiles et l’émission des gaz à effet de serre. Ce sont AIRBUS, VINCI, TOTAL ENERGIES, la BNP, la SOCIETE GENERALE et tant d’autres qui ont gangréné nos “démocraties” au point de les amener là où elles en sont aujourd’hui.
Infiniment plus que le nombre croissant d’êtres humains sur la planète, ce sont les industries pharmaceutiques, les groupes semenciers et céréaliers et les entreprises agro-alimentaires qui font reculer la diversité de nos campagnes, les saveurs de nos assiettes, le Vivant de nos sols et de nos rivières, les arbres de nos forêts. Ce sont SANOFI, MONSANTO-BAYER et SYNGENTA et leurs tactiques juridiques et économiques qui ont gangréné nos institutions au point de les amener à détériorer volontairement la santé des françaises et des français.
Infiniment plus que le nombre croissant d’êtres humains sur la planète, ce sont la production irresponsable, la consommation effrénée, et l’indifférence encouragée par les entreprises des télécommunications, de la fast-fashion, et l’omniprésence de la publicité dans nos communes et dans nos vie qui font disparaître plantes et animaux et accélèrent le réchauffement climatique. Ce sont Amazon, Clear Channel, JC Decaux, LVMH et tant d’autres, qui ont gangréné nos vies au point de créer une fausse dépendance et de ruiner le libre arbitre des françaises et des français.
Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La catastrophe écologique est-elle définitive ? Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour l’humanité. Si nous agissons rapidement, nous pouvons gagner le combat, un monde nouveau se construit.
Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Nous ne sommes pas seul·e·s ! Nous avons un vaste réseau derrière nous. Nous pouvons faire bloc avec tous les êtres humains qui continuent la lutte dans une rebellion mondiale pour la préservation de la qualité et de l’accès à l’eau potable, pour la préservation de nos mers et de nos océans. Nous pouvons faire bloc avec l’ensemble des terrestres qui luttent pour la sauvegarde du Vivant et la justice sociale. Nous pouvons, comme partout ailleurs, utiliser la désobéissance civile non violente.
Cette lutte n’est pas limitée au territoire de notre malheureux pays. Cette lutte est une lutte mondiale. Tous les crimes climatiques, les retards dus à de fausses estimations et aux mensonges de nos politiques, toutes les souffrances, toutes les oppressions et toutes les violences banalisées de notre système capitaliste n’empêchent pas qu’il y a, dans l’univers, tous les moyens pour écraser un jour ce système. Foudroyé.e.s aujourd’hui par les choix politiques, médiatiques et économiques funestes, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force de pression populaire supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, militant.e d’Extinction Rebellion, invite les élu·e·s locaux, les député·e·s, les sénateurs et sénatrices, les ministres, à infléchir leur politique pour faire face à la menace climatique. J’invite l’ensemble des citoyennes et des citoyens, qui se trouvent en France ou qui viendraient à s’y trouver, avec tout leur amour et leur rage, à rejoindre la résistance civile.
Quoi qu’il arrive, la Flamme de la résistance humaine et écologique ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.
Demain, comme aujourd’hui, je désobéirai à ce système criminel et de nombreux collectifs et campagnes de résistance civile continueront leurs actions. Luttons ensemble pour vivre heureuses et heureux, sur une Terre saine et vivante »